Basée à Paris, cette boutique de turbans lancée par une jeune créatrice a réussi à trouver sa clientèle en boutique mais aussi en ligne

“Je voulais trouver une solution de foulard facile à nouer, mais ce n'était pas évident de trouver le bon produit.“ Katia Da Veiga a passé des heures sur YouTube à visionner des tutoriels pour trouver un système simple et esthétique pour nouer ses cheveux afro après son shampoing. Pour autant, c’est elle qui finira, une nuit, par trouver l’idée qui va tout changer. Armée d’un fil, d’une aiguille et d’un bout de tissu qui traînait, celle qui est déjà créatrice de bijoux et d’accessoires pour mariées, bricole un prototype et c’est la révélation. Elle perfectionne le concept et crée le premier turban malin et esthétique. Le succès en ligne est immédiat, et très vite, les jolies créations de Katia attirent l'œil des organisateurs du concours Who’s Next. Un véritable tremplin pour la créatrice qui voit ses turbans distribués dans des boutiques partout dans le monde. A partir de là, tout s’accélère. Elle installe un stand dans des pop-up store et développe en parallèle le commerce de ses produits en ligne avant d’ouvrir en 2019 sa boutique à Arts et Métiers dans le centre de Paris.

En ouvrant en 2019 un point de vente physique en complément de son e-shop, Katia a vu ses ventes doubler. A l’ouverture, la part de chiffre d’affaires pour le point de vente était de 60 % contre 40 % pour la vente en ligne. Mais les mouvements sociaux, les grèves puis la pandémie sont passés par là. “Notre chiffre avait doublé parce que la boutique est très bien placée, devant un métro, avec des passants et touristes… mais ça s’est renversé avec ces événements” confie-t-elle. Le premier confinement a obligé Katia à fermer son magasin et à se concentrer sur l’e-shop. “Beaucoup de clients maintenant achètent plutôt en ligne, ils peuvent se faire rembourser si les produits ne vont pas. De plus, le site nous permet d'avoir une portée internationale. 15 % de nos ventes se font à l'étranger”. L’idée fut donc de recentrer la communication digitale et la création de contenus sur les réseaux sociaux. Désormais, “les ventes, c’est 70 % en ligne et 30 % en boutique”.

Si désormais la majorité de ses ventes se fait en ligne, Katia sait qu’elle doit maîtriser les outils numériques. “Ce qu’on utilise le plus, c’est Google My Business. On a pas mal d’avis, de notes, de photos de la boutique pour la présenter. J’y lis régulièrement les statistiques. C’est principalement ça qu’on utilise” dit-elle. Pour lancer ses campagnes ou envoyer des newsletters, Katia se sert de Google Analytics. Les données recueillies lui donnent une vision poussée des pages consultées, du taux de rebond sur certaines pages ou encore de la provenance des clients sur Indira de Paris. “C’est vraiment un outil d’analyse très performant, un outil décisionnel” confie-t-elle. La jeune femme qui se revendique féministe a ajouté la mention “Entreprise gérée par une femme” sur sa page Google My Business. “Soutenir des entreprises gérées par des femmes, c’est important pour moi, et le fait de le signaler, c’est très bien.” Une manière de faire un pied de nez à ceux qui lui ont fait des remarques à ses débuts. “Au départ, j'ai pu entendre des remarques hostiles, voire racistes ou mysogines. Je connais beaucoup de créatrices blanches, mais on a toutes les mêmes problèmes” déplore la jeune femme. “C’est un milieu qui est dur à la base, et pour les femmes c’est encore plus dur, je pense.” C’est avec de la persévérance que Katia a réussi à développer sa marque. Aujourd’hui, elle lance son prêt-à-porter et a décidé de mettre encore beaucoup de couleurs dans la vie des femmes.

Beaucoup de clients maintenant achètent plutôt en ligne, ils peuvent se faire rembourser si les produits ne vont pas. De plus, le site nous permet d'avoir une portée internationale. 15 % de nos ventes se font à l'étranger.

Katia Da Veiga, fondateur et créateur, Indira de Paris

Lieu

France

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